Un samedi après-midi par mois, des étudiantes du Foyer Merici rendent service au Carmel d’Angers. Ce samedi 9 novembre, elles ont trié 17 000 hosties ; les carmélites en fabriquent 4 millions par an !
Présentation de ce service et des carmélites qui les accueillent par Jeanne (du service communication) :
Un peu d’histoire…
Fondé en 1626, le Carmel à Angers est le 38e Carmel de France. En 1638, les carmélites achètent, rue Lionnaise, l’hôtel du Puy Gaillard et font bâtir le monastère entre 1646 et 1666, puis la chapelle qui sera achevée en 1721. Pendant la Révolution en 1792, les sœurs sont expulsées et se dispersent dans leur famille ou chez des amis du quartier. Le monastère servira d’abord de prison, puis d’Hôpital des Incurables. En 1850, à la demande de l’évêque, cinq carmélites de Cahors acceptent de venir refonder le Carmel à Angers. En 1944, un bombardement causa de lourds dégâts matériels, c’est pour cela que la chapelle actuelle est d’un style plus moderne.
La communauté a donc le rare privilège d’habiter le monastère d’origine, qui fut plusieurs fois séculaire.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
Enracinées dans la tradition carmélitaine, à la suite du prophète Élie et de Ste Thérèse d’Avila, les Sœurs continuent leur mission de prière au cœur de l’Église et du monde.
Elles mènent une vie de silence et de fraternité, portant dans leur prière tous les hommes et femmes de notre temps. Par l’oraison, la louange des heures et la célébration de la Messe, elles se tournent vers Dieu jour après jour. La chapelle est ouverte à tous ceux qui souhaitent partager leur prière ou vivre un temps de pause et de ressourcement.
La fabrication des hosties est le travail principal de la communauté, elle leur permet de gagner leur vie.
« J’aime la diversité des activités que nous effectuons par les services que nous rendons aux sœurs lorsque nous venons. Cela permet aussi de partager de bons moments avec des filles du foyer avec qui je n’ai pas l’occasion d’échanger. Je ne regrette pas ce choix et l’accueil fait par Sr Françoise-Elizabeth est toujours très chaleureux. » Anthonya (étudiante au Foyer Merici)
« Depuis mon enfance, j’ai senti cet appel du Seigneur à Lui consacrer ma vie, dans la vie religieuse. Le Christ était ma joie et mon bonheur ; j’allais à la messe tous les jours durant les vacances d’été. J’en avais besoin. Cette vie toute à Lui m’attirait. Je suis rentrée dans les équipes vocations en 1976 avec 22 autres filles. Je voulais être, à cette époque, sœur missionnaire, côtoyant surtout les sœurs de vie apostolique. Cependant, lors de mes épreuves de baccalauréat que je passais à Angers, j’ai séjourné au Carmel où se trouvait mon arrière grand-tante, qui venait de fêter ses 100 ans, mais Pendant ma formation au postulat, j’ai pris conscience que je manquais de maturité humaine et comme je ne voulais pas être au monastère pour fuir le monde, j’ai choisi de ressortir. Chemin faisant, j’ai rencontré le Carmel apostolique au service des jeunes et des familles en difficulté et je m’y suis engagée durant 23 ans. Mais l’appel à la vie monastique au Carmel me taraudait toujours. Je me suis fait alors aider pour discerner… J’ai pris le temps. Oui, le Seigneur me faisait signe et me ramenait au lieu de mon cœur. Je suis finalement revenue au Carmel d’Angers en 2010 et j’y suis heureuse ! Dieu écrit droit avec des lignes courbes, dit le proverbe ». Sœur Françoise-Elizabeth
« J’ai aimé participer à la vie concrète monastique et de découvrir ce Carmel. Ce fut un moment extraordinaire de pouvoir trier les hosties, c’est une tâche inhabituelle, contrairement à ces religieuses qui font ça quotidiennement. Ce fut un beau moment de partage enrichissant. » Constance (étudiante au Foyer Merici)